Il paraissait que c'étaient des cheveux de nacre, qui se voulaient être caressés
Et au bruit du satin que l'on frotte, voletait-il sur un ventre presque bombé.
Les poussières d'étoiles nappaient les corolles, le crépuscule un peu tombait ;
A ce ciel charbonné, des nuages blancs comme cygnes traversèrent la lune
Tant de leurs plumes aux clapotis s'éparpillaient aux miroirs des lagunes
Mais où l'aileron noir d'une mâchoire dardait seul en une mare de sang,
Avec le chant des insectes, jaillissaient parfois quelques cris perçants.
Au loin, sortaient de la locomotive fumées et cendres soufflées du van,
Des clochettes de pluies ici les fleurs faisaient fléchir aux promesses du vent.
D'une chrysalide autour d'une feuille, des fourmis vinrent s'informer
Si maladroites qu'en quelques coups de pattes elles la firent déformer.
A l'enfant, on arracha les ailes, on le vida de son air et de sa panse,
Aussi mourut-il à l'éclat même de sa naissance.
Et du cocon peu à peu, toutes les soies rejoignirent les astres au poing du preux Zéphire :
Tandis qu'aux cheveux de lune, perlait un papillon bleu aux facettes d'un saphir.
