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LafilledejaneEyre

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Création : 11/10/2011 à 15:12 Mise à jour : 03/08/2015 à 06:21

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6 articles taggés Conceptions et visions personnelles

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Ce blog, je le conçois un peu un journal intime pas si privé que ça, où se battent en duel trois lecteurs indifférents, qui viennent ici juste parce que je suis passée sur le leur, pour me dire à la fin d'un article qui n'a rien à voir, en version copié/collé, on gère la « com », un merci « trop beau ton blog ». ( ???) J'erre de ci de là via ce compte, et souvent je m'amuse beaucoup, ça me fait décrocher de la réalité. J'ai vu de ces trucs sur le net ! Autant ma démarche d'écrire ma petite vie, et mes petits poèmes à la con font bien comportement d'étudiant bourgeois,  ce qui n'est pas une victoire,  autant je suis tombée sur des petits bordels en photos, de petites putes pas encore majeures,  des clones, du « moi je » sans profondeur, sans volonté de creuser, de se distinguer, en somme beaucoup de médiocrité.  J'ai réellement halluciné, par rapport aux profils des moins de 18 ans. Sans rire, comment c'est arrivé, se sont-elles concertées ? « Hé les filles d'ici l'année prochaine, on se fait toute avec la mèche sur le côté, on porte des jeans slim/slip, on parle de notre dernier i-pod et on adule Lady Gaga, pour les plus hardies, on porte le mini short par-dessus le collant histoire de bien faire pouffe, et de se prendre pour des stars. »  Enfin ça , c'est du côté des pétasses, le premier genre de clone que j'appellerai ici Prototype Mini Pute.  Star d'ailleurs, je n'emploie vraiment pas ce mot au hasard, toutes veulent exister dans un rôle, aussi élaboré que pour une comédie sentimentale américaine, elles remplissent des fiches où s'alignent mille questions du genre « ton plat préféré », « as-tu déjà.. » et elles exposent la réponse, banalement, comme si s'exposer en produit était le comble du raffinement.  A savoir que dans leurs défauts, elles sont généralement « folles » lol « gourmande » et «  chieuse ». Je savais qu'ils n'auraient pas dû ouvrir les asiles, et créer ces foutus pépitos. Elles prennent des photos d'elles en bikini, (tout mini, tout rikiki bikini..) avec une Duke Face vulgaire,  affichent des photos de leurs mecs qu'elles embrassent, en commentant d'un «  je l'aime trop ça fait deux mois. Il est mon tout, mon essentiel, mon orchidée sauvage (où je sais quel essai d'originalité râté). Et rajoutent un JEUX THEME lol, histoire de bien montrer qu'elles s'y connaissent en orthographe (euh..) » D'ailleurs, en parlant d'essai râté, elles se donnent toujours de petits surnoms ridicules, et on entend presque leurs voix niaises et agaçantes les crier quand on les lit.  Elles foutent sur dix pages les photos de leurs ami(e)s (Ma chewie et Castor), parfois avec un minimum de goût, écrivent avec plein de couleurs et d'arabesques l'énumération laborieuse de tous leurs délires, en classe, aux chiottes, et aux soirées.  On est arrivé au comble de la personnalité sociale, obligée jusque dans sa créativité, dans son désir d'identification, de brosser le poil des autres, et se faire aimer par la flatterie.  Entre deux articles, elles incorporent un clip musical, souvent quelque chose de connu, de « in », que ses ami( e) commenteront plein de fois juste pour signifier qu'elles adorent aussi cette chanson. Oui oui en effet, la mode sur les blogs, c'est d'avoir une centaine de commentaires (ou plus) à chaque article, pour gueuler « hé mâtez moi je suis bonne et populaire ! », et donc quand les prototypes mini pute se parlent sur skyrock, faut toujours qu'elles morcellent leurs phrases de façon à rendre tout plein de commentaires. « What the fuck ? » Bon passons sur ces meufs, je sais pas pourquoi je perds mon temps à m'enrager sur elles, de toute façon je suis pathétique, je n'ai qu'un seul fan !

Mais cela est en train de changer mes chers car, j'ai démarré depuis quelques jours une campagne à la mode présidentielle pour récupérer des voix et des commentaires. Allez moi aussi je me fixe des objectifs ! L'Elysée, Matignon, Solférino...Mélinda LeMaître ! Je le sens bien, je l'sens bien, je l'sens bien ! Déjà, premier point, je critique ouvertement les autres blogs, en déclarant d'un ton pédant qu'ils ne servent à rien, qu'ils s'orientent vers des temples erreurs et de décadence, ne mettent en exergue que des pensées bling bling ou démago/l'instit, je n'hésite pas à me montrer pseudo franche pour cacher des putains d'insultes. Le sourire est primordial, je m'entraîne une heure par jour à l'art du smiley ; Le truc, si je peux me la jouer pro de la com', c'est d'aller sur tous les blogs que tu trouves, les apprécier, leur trouver toujours et coûte que coûte quelque chose, admirer la photo du chat, poser des question aux fabophiles, la carrière de Frédéric François ou même « Mais tu l'as acheté où cette robe ? » . Les meilleures prises se font chez les Prototype BoBo Pute, dont j'aimerais écrire quelques lignes car elles sont mon public, et par conséquent leur voue une « amitié vaniteuse. »
Mots clés : Fuck, Liberté, Utopie, Moi, Moi, Re-moi et mes copines
Je ne sais pas si vous les avez croisées ? Question rhétorique, elles sont partout, et je mettrais leur évolution démographique en rapport avec celle observée sur les crocodiles marins par les océanographes, dans les zones indo-chinoises. Le prototype Bobo Pute est assez facile à cerner, toi-même si tu ne te sens pas de projets dans la vie, je t'invite à les suivre, leur innocence bétasse et leur conviction d'être géniales semblent les rendre intrinsèquement heureuses. Déjà, observons que la mode est aux fleurs, au pastel, aux gifs animés de mots jeunes et engagés « Amour », « Idéalisme », « Utopie », « Merde ». Elles écrivent souvent avec une police qui fait manuscrite, parce que c'est joli. (Je ne suis pas Pierre Bourdieu les mecs, faut pas me demander non plus une analyse sociologique très poussée) Les illustrations, elles les tirent de Cosmo, Madame Figaro, ou de leur propre travail : Des champs de fleurs, elles les bras écartés vers le ciel dans ce même champs, des pépettes accablées de chagrin pleurant sur un banc, des visages tristes bouleversés de sentiments profonds, des neuneus qui se bécotent en slip culotte ou mini short ça revient au même, des soleils couchants, des adolescents s'embrassant devant ce même soleil, elles faisant les pitres dans des robes à fleurs style années 20/30 (faut rester dans le bon ton), elles sautant gaiment dans les vagues pendant leurs vacances à la Rochelle, elles et ses ami( e)s pendant des soirées, en mode on se déguise on est trop drôles, elles clichés photomaton, elles grimaces mignonnes, elles petites culottes je suis plus provoc que Gainsbourg, elles...Attention un crocodile marin ! ... Niveau bouille, elles ont souvent les joues maquillées comme un jour de carnaval ou d'Halloween, avec des petites moustaches rouges ou noires de chatons « trop kawai » , elles font les gros yeux, (genre je suis sexy femme/enfant) ont piqué pour certaines la duck face de Britney Spears, et vénèrent les boutiques de fringues « chics », « fashions », «inabordables pour un portefeuille lambda ». Y a toujours sur un article une photo ou illustration avec une bouteille de champagne, tu sais pas ce qu'elle fout là au début, t'es perplexe, tu penses à Noël, à la Saint Sylvestre, aux dates d'anniversaire, mais les publications ne collent pas nécessairement avec ces évènements : te reviens alors en mémoire la chanson « C'est pour la bourgeoisie qui boit du champagne » qui t'a cassé les burnes pendant tout un été. Bingo, tu réalises que ce morceau a dû être apprécié de cette partie-là de la population. .. C'est tendance ! Dans certains contextes, ce sont donc elles et la bouteille de champagne dont elles viennent d'asperger la foule d'amis, dont le message s'interprète ainsi : Je suis riche, je peux gâcher du champagne et me fendre la gueule avec mes potes. Quand il s'agit d'un montage, ou d'une photo piquée sur deviantart, ça signifie : J'ai pas les thunes pour le faire, mais mon rêve de petite fille, c'est de devenir une grosse riche prétentieuse pour faire pareil qu'elles. Petite aparté les demoiselles! Un "Le saviez-vous" version pamphlet ! Saviez vous que le keffieh que vous montrez partout, sous toutes les couleurs et toutes les coutures, est à la base un symbole politique et religieux autour duquel se sont noués des drames? déclaré de l'engagement? provoqué des morts? Non, je ne crois pas, fin de l'aparté.
Leurs cheveux sont si propres qu'ils semblent être avoir été vernis par un assistant technique de Bricomarché, elles aiment l'eye liner car Miley Circus « adore trop », mais la tendance 2011, c'est les dix mille couches papillon arc en ciel de fard à paupières, pour moi qui fait grosse pute, pour elles, Camilla Jordana. Comme le prototype mini pute, elles kiffent les mèches et les franges, mais attention, ça doit faire bourgeois bohème, pas populo, alors on se rajoute le petit bandeau tressé Rambonette qui pare le front 30 euros chez Zara, les boucles d'oreilles ethniques 40 euros Cache Cache, et on met bien en évidence son petit sac Dolce Gabanna, le petit détail qui attire exponentiellement la jalousie des autres, et leurs commentaires bienveillants. Elles n'hésitent pas à parler de leurs cours, ou ont eu généralement le bac, poursuivent des études ci et là, comme les miss France ça ne dépasse généralement pas la première année(elles ont tendance à le dire, tu comprends en plus d'être jolies, elles sont intelligentes ou du moins socio-culturellement au dessus de la moyenne) ce qui leur permet d'enrichir leurs légendes photos de phrases de plus de deux mots. Parfois elles n'en font pas l'effort, elles préfèrent piquer des citations à Marc Levy, Guillaume Musso, ou des bouts de dialogues de leurs films fétiches, genre Polly et Moi, Sex in the City, Les petits Mouchoirs, ou les films de Godard. Entre nous, elles ont une telle volonté que l'esthétique, le beau, le Bourgeois style les définisse, qu'on ne peut pas cracher sur la présentation, c'est toujours « so glam' », très mignon, y a rien qui dépasse.
Cette connaissance approfondie, savante de la langue française, elles s'en servent sinon, pour écrire de magnifiques et proprets textes en prose sur l'amour, la solitude, les promenades dans Paris, le shopping, en ponctuant le tout de longs et niais aphorismes sur la tolérance, du genre : me juge pas, fuck, je suis libre de faire ce que je veux na ! En outre, j'aimerais noter leur amour inconditionnel pour le franglish et les néologismes. Je ne sais pas, peut-être sont-elles munies d'un radar commun, il n'empêche qu'elles adorent récupérer les tournures de première page magazine, les concepts tendances, parfaitement snobs, tout en se fondant à la masse, en marquant « I love you mon coeur» comme un sixième lambda heureux de savoir dire je t'aime en anglais, ou bien en se confondant dans un mélodrame universel, misérable et pathétique. Car oui, le Prototype Bobo Pute est consciente grâce à Glee et Desperate Housewife, de comprendre que la richesse ne fait pas le bonheur, et que pour compenser le fait de pouvoir s'acheter des lunettes Rayban elles se doivent de penser un peu à l'horreur de la société. Alors elles foutent quelques citations de Gandhi, montrent à outrance que leur c½ur est aussi fragile que celui des autres, parlent parfois en une phrase type de l'Afrique ou des pauvres, tout ça écrit en Rose, avec des paillettes, pour pas miner le moral. Alors elles établissent des listes de choses à faire, entre égoïsme et réputation : écrire plus souvent, se faire des amis, acheter le dernier album de Saez, voir des films, profiter de la vie. Au final, tout ça, tous ces textes, ces fioritures, ces photos dans la nature, ou en société ne sont que des miroirs illusoires qui les reflètent comme des personnes sensibles, amicales, créatives, et artistiques : cependant, dans le fond, ce sont de mini poupées parfaites à l'image pour un grossier bout de plastique derrière l'écran.


(haha.)
 



Bon sinon, j'ai remarqué un autre type de secte, où je vais englober largement, tous les blogs d'écriture, de citations, de fiction, et de critiques de livre. Je nommerai ce Prototype Mini Marc Levy. J'en fais plus ou moins partie, à ceux qui pourraient être vexés par mes propos, entendez le bien, je souffre aussi.  Alors là pour reprendre, on arrive au paroxysme des prétentions pitoyables, du roman de gare élu, et  des «  plagiats » quand même mauvais à lire. J'ai essayé réellement, de lire tous les articles des blogs que j'ai visité, mais sincèrement, au bout du dixième blog où tu entends le même genre d'idées, dits plus ou moins de la même façon, t'as l'impression de te cogner la tête contre une porte fenêtre et de recommencer plus fort, histoire de voir si ça fait toujours aussi mal. Pourquoi vous parlez tous de vampires, de Japon et d'émos, collégiennes et de meurtre/suicide/dépression/je me pends.com .  Faisons un petit topo superficiel des différents courants artistiques du net skyrock, histoire que vous compreniez combien tout ceci est affligeant, plutôt que de me perdre dans un pamphlet médiocre.
 
I/ Les romans sur les vampires. (mots clés : fantastique, Amour, peau qui brille)
Inutile de vous parler de Twillight, je crois qu'on en a tous failli avoir une crise d'apoplexie à cause du cri strident des pucelles (j'emploie un mot peu courant pour faire genre je suis cultivée) devant les photos de Pattinson .(dîtes le avec l'accent français, et osez me dire que ce n'est pas mignon) Nous pouvions penser (je l'avais espéré) qu'elles iraient toutes se faire piétiner devant l'entrée des cinémas, mais non, les fans de Twillight ont survécu, et comme les virus se sont endurcies, résistent à la molécule du sens critique et ne vivent à présent que pour coloniser l'ensemble des sphères littéraires virtuelles. Bella/Barbara/Médor est jeune et jolie, mais elle a un côté très sombre en elle, les garçons de son âge ne lui plaisent pas, elle est perdue dans son c½ur et dans sa vie. Attendez je vais chercher un mouchoir, la compassion me bouleverse.  Elle sent la rose des matins d'été, est considérée comme plus jolie que les autres nanas,  parce qu'elle est plus qu'un physique, cette nana elle se prend pas la tête, elle est du genre « jean taille 36, promotion 30% taille basse » et petit top sans prétention mais de bon goût. D'ailleurs ses « ami( e ) s » toujours peu nombreux, parce qu'il faut déjà pas trop de personnages, et qu'ensuite madame ne s'entoure que du « top » lui répètent sans arrêt combien elle est formidable. Eux en général, ce sont des bizus ou des rockeurs incompris, piercing au téton, lecture de grimoires magiques le soir. Des personnages secondaires, que l'écrivain type de blog, un brin paresseux va finalement peu exploiter, approfondir : en gros, les amis sont toujours de bons clichés sur pattes, même ce récurrent ami garçon, romantique et concon, brave par bêtise, amoureux de l'héroïne sans oser lui dire. Ensuite, l'élément perturbateur, c'est régulièrement une « rencontre » avec « the mec ».(  L'expression the mec, me vient d'une envie de foutage de gueule,de tous ces auteurs amateurs de franglish dans leurs textes . Sérieux « i love you trop », c'est pas adorable, ça fait pitié).  The mec, il est mystérieux, taciturne, il semble cacher de douloureux souvenirs, (pas le genre Dédé 40 ans chez l'assistance sociale parlant de son chômage, non, le genre je suis trop parfait, ce monde pourtant m'abime)  et sa personnalité dark  fait écho  à la personnalité profonde de l'héroïne, qui se sent d'un coup comme en présence de son âme s½ur.  En gros tu mets un mec sous opium, un autre sous cannabis, ça va les faire rire d'être défoncés, et vont se croire les meilleurs amis du monde.  Enfin bref, je dois être une vieille conne qui ne comprend plus rien à la chimie des corps. Ensuite, la nana découvre que ce mec a des problèmes,  de fait c'est un vampire ou un loup garou ou un troll on s'en fou, et il est poursuivi soit par une secte vampire, soit par son pire ennemi, soit par les hommes, elle décide de l'aider.  Continuellement dans le texte, d'intenses et pures réflexions donnent du relief à l'histoire du genre : C'est un vampire mais c'est horrible ! Mais non je l'aime, suis-je normale ? – J'aime un vampire mais y a aussi un loup garou qui me branche depuis quelques temps. Lequel choisir ? -  Suis-je un ange ou un démon ? .  Seigneur Dieu.
Enfin, ces blogs sont organisés par chapitres, assez bien ordonnés d'ailleurs, dans un décor vite fait gothique, où ils s'apprécient tous mutuellement, (contrairement au Prototype mini pute d'ailleurs qui vit pour  la compétitivité) afin de former une communauté qui se rejoint dans des groupes, un mouvement. On les voit se piquer des images, et les mêmes polices  d'écriture.
 
II/ Les blogs j'adore le Japon  et je suis un émo. (mots clés: Japon, Tokyo, Fiction)

Pour commencer, il faut savoir que les blogs d'écriture inspirés par le Japon se font appeler Fictions, mais dans cette catégorie, on retrouve aussi des fictions qui s'inspirent de séries, de textes antérieurs, ou simplement de sujets « plus ou moins personnels ». Je n'ai envie de parler que des fictions japonaises, de leurs créateurs (généralement créatrices) qui m'exaspèrent davantage puis après nous passerons à leurs potes les émos. Dans cette première partie, je n'englobe pas les fans de mangas, qui dessinent ou partagent leurs goûts, - à la limite, à regret, je dois avouer qu'il en faut pour tous les goûts-, non, pour moi le sujet cerné est ce type de blogs illustrés d'images manga, de leurs créatrices habillées en putes colorées et où se trouvent des histoires d'amour gnangnan transposées dans un univers pseudo Japonais.
Visuellement ce qui frappe, ce sont les petits détails artistiques bonus :
- Le profil ? Mille photos sous tous les angles de la ou des créatrices en tenue sexy pseudo originales inspirées des mangas. En somme, on porte un déguisement d'infirmière acheté sur ebay dans la rubrique sexshop à 80 euros, une tenue de geisha mini mini, une fleur dans les cheveux, voire on se fout à poil avec une mine orgasmique mais avec un flou mystérieux auxquels sont accompagnés des commentaires masculins plein de bave et d'obséquiosité.
-Un pseudo japonais "Sakura, Sasaki, Putaki" en caractères japonais, issu d'une longue année d'étude en japonais non validée généralement, qui tient plus d'une traduction google que du travail d'un philologue en herbe.
- Le blog ? des « gifs animés » de chats ou de petites japonaises souriantes. ( C'est pas cher, c'est petit, ça clignote partout )
- Une police d'écriture colorée, qui pique les yeux, qui broie le cerveau : attention c'est une astuce ! De cette manière, le lecteur lambda ne lira pas les articles et ne se rendra pas compte de la connerie qui y est écrite, il se focalisera ainsi sur les photos suggestives qui le rendront fan du blog. Il écrira des commentaires neuneus du type: ouaiis vas y je comprends trop ta souffrance, moi aussi j'adore le Japon, le sexe et les anti dépresseurs. A savoir, ces commentaires les filles ne sont pas sincères, je vous rappelle que leur intérêt est de vous baiser.
- Mais il y aura aussi des duck face avec des oreilles de chat à 20 euros car ça fait moins conformiste.
- Des photos promotionelles des boysband japonais où l'on voit Toto San torse nu et son pote androgyne dans une position suggestive, parce que l'homosexualité tu vois, c'est trop "in".
-Enfin, d'autres photos des intéressées sous d'autres angles, accompagnant des bribes d'histoires fictionnelles, des citations (décousues et généralement issues de textes en anglais...va savoir pourquoi, la french touch fait ringarde au pays des Samourais ) ou encore des récits absolument bouleversants de leurs états d'âme. Moi, j'ai pris la peine de les lire, copiant/collant ces textes sur mon propre logiciel (triste et conformiste) et je vous l'assure, ça faut le déplacement !
Bref, passons, je suis peut être incapable de comprendre l'élégance ultime au pays de Totoro. Je l'avoue, je n'ai pas lu plus de deux fictions japonaises, mais je crois qu'une seule m'aurait amplement suffit. Vous pouvez me dire à présent que mon avis ne peut pas être très éclairé vu ce manque d'expérience mais tant pis, j'ai envi d'être rageuse ce soir.
Totokiri, est une jeune fille qui aime lire et passer son temps à rêver dans les nuages, elle a de la poésie en elle Totokiri, et aussi, y a ce gars dans sa classe qui semble partager le même univers. Il regarde toujours par la fenêtre quand ils sont en cours. « Chouette s'écrit Totokiri en plissant grave les yeux et souriant à outrance, -je vais discuter avec lui et nous nous aimerons tendrement ! » Totokiri et « ce gars » commencent à discuter, « chouette-gueule Totokiri, nous aimons les mêmes livres, la même musique, et c'est un garçon sensible, que nous sommes heureux ! ». Après plusieurs scènes de cul sans tabous, quelques scènes pseudo poétiques où tu vois les personnages voler dans les airs avec des fleurs et des poneys, il y a.... J'aimerais dire qu'il y a un « après », mais non, l'ensemble de ces histoires d'amour se résume à ça. Je veux dire c'est bien simple, y a au moins cinq chapitres qui retranscrivent les discussions ennuyeuses et tendres des deux lolos, devant des couchers de soleil. « Moi aussi je kiffe trop les étoiles, putain on a tellement de points communs ! »
Une fois la lecture achevée, complètement assommé, on se rend sur les pages de profils, et on trouve -ENCORE- des photos de nénettes aux cheveux colorés ou noir asiatique, habillées en princesse corset mini jupe, frange droite, qui se prennent pour Sailor Moon. Elles aiment le rock japonais, adorent les mangas, et rêveraient d'aller au Japon. Y a parfois des photos de la Japon Expo et des photos de Final Fantasy VIII. Les mecs eux, ils ont du gel dans les cheveux, ils s'habillent en chemise slim veste, et se disent romantiques.
Les fans du Japon sont amis avec les émos, qui aiment bien leur style, et partagent le même goût du Japon. Les émos, ils écrivent en version « street », beaucoup de simplicité mais du style, ils font blasés, s'habillent dans un mix David Bowie Tokyo Hotel. Ils portent des regards indifférents sur la société, se disent apolitiques (ils écoutent du punk !)et leurs blogs sont fondés sur l'élection de leur propre moi, purulent d'égocentrisme. En gros, « moi aussi j'ai des problèmes tu peux pas comprendre ! Je baise je bois je fume pour oublier, je suis un peu un poète maudit –même si j'ai un toit au dessus de la tête, une connexion internet, le temps d'écrire des conneries ».




III/. Les blogs de dépressifs. (mots clés: désespoir, dark, tristesse, noir(e) )
Je sais pas pourquoi mais soit la poésie rend dépressif soit le poète est dépressif par nature, parce que tous les blogs du Prototype J'vais me pendre contiennent à un moment ou à un autre, un poème sur la mort, la rupture ou Dieu. Généralement j'ose le dire, ça ne vole pas haut. Par exemple, au sujet de la mort y aurait beaucoup à dire, à questionner, mais dans les poèmes, ça reste descriptif, mythologique j'ai envi de dire, car y a une volonté de pas sortir des symboles éculés. Des fantômes, des pendus, des tourments, des envies de suicide, des tombes, des églises...blabla ou encore pour l'amour, de l'absolu, de la redite, de la fausse sensiblerie. On sent que ce n'est pas d'expérience, ce n'est pas sincère, c'est écrire pour écrire, parce que les autres écrivent.   Y a des tombes à gauche, des douleurs à droite, vers le centre on trouve des espérances déçues, de la solitude dans un tout constellé de clichés, de schémas simplistes, et d'imbécile individualisme.  Y a beaucoup de photos piquées sur Deviantart, où on voit des nanas avec des ombrelles, habillées en noir, dans des cimetières, avec des cutters ensanglantés, ou dans une nuit ténébreuse. Beaucoup d'images de pendus, de prostituées grind, d'arbres squelettiques. Y a des articles sur les groupes qu'ils adorent, ils recherchent toujours le groupe le plus underground possible pour ceux qui font de la musique, et les plus connues pour ceux qui manquent d'amis. Leurs amis « photographes » les prennent en photo aussi, presque du même au même avec les photos prises sur d'autres sites , mêmes mimiques d'expression dramatique ou aliénée, même teint pâle, même « gothisme ».
 
 
Je réalise qu'il y aurait tant d'autres types de blogs à critiquer, à résumer  tellement les gens aujourd'hui sont facilement catégorisables. Prenez pas ça pour de la pédanterie, mais entre nous, ne faudrait-il pas se remettre en question ? Si quelqu'un prend la peine de me lire, et qu'il est un minimum polémiqueur, il pourra très facilement me renvoyer certains arguments à la gueule, et pour qu'il ne s'énerve pas en vain, j'avoue à l'avance qu'il aurait en plusieurs sens, raison.  Je m'en fou, mon blog n'existe que pour dire vraiment ce que je pense, je ne peux pas recevoir de vrais cailloux. Quelle lâcheté ! Bah, qu'importe, je n'ai pas d'autres prétentions à ce sujet, les paillettes c'est pour les mômes, et les projecteurs pour les comédiens. 
 




Tags : blogs, critique, vampire, émo, gothique, dépressif, poésie, prétention, société, Conceptions et visions personnelles, Second Degrès, medium_halsmandali, La vache qui rit, Dali, Salvador Dali
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#Posté le jeudi 03 novembre 2011 17:18

Modifié le samedi 04 mai 2013 08:58









L'écriture, un lecteur et moi.





.....souviens-toi que la poésie est une errance, toujours plus longue, parfois lointaine
qui ne laisse à l'homme que sa canne et ses pieds pour soutenir son haleine
ou un zoo où les pierres pleurent, les singes hurlent en rognant des conques
pendant qu'aux allées, les passants parfois par dizaine ou quelconques
s'exclament : quelle drôle d'Histoire !

... ... .. ...
Nous allâmes , Begum Et Toi, Cent Mille Ans Vers l'Incönnu
Pour Arriver Au Pàlais Du Sultan Bâlal Assim Waldaba Le Sécond
Où Gisàient Zinzolines Les Dèrnières Ruines Des Temples Brétons
Et le Corps D'Achille Complètement Nu

*
De Fécondes Fontaines jaillissaient de toutes parts, pleines de sang,
Et le sang buvait le soleil, veines de lumières, sèmes de diamants.
De beaux abricotiers penchés à l'est cafraient la poussière
Aux abomas des Douves, les homards étaient tous gris
A l'ouest, une hamada de salicornes sous un Schamaïm clair
Parfumait la Terre d'un chant de Houri.
**
Sur les gigantesques remparts, tatas de nards, où la glycine est gangrène,
Qui mange des pierres et mange des tôles,
Des lierres, des orties, de hautes pierres qu'ondule l'onde du larsen
Et l'ombre des chats, des gros chats qui miaulent.
***
La porte était massive métallique, plus imposante qu'à Jéricho
Sous nos pas, les édifices hurlaient mille échos.
Des bourrasques de vents emportaient nos cheveux,
Sur nos visages blêmes ils perçaient nos yeux.
Topaze était la barbacane, camphre la voûte ;
Cent caravanes de la Kedem y passaient au mois d'Aout.

****


C'était un Palais Magnifique, mon ange, pailleté comme une diaspora.
La Poésie.

Sur notre route s'étaient dressés de grands arbres secs
Des fruitiers de Provence, des cèdres de Baalbeck
Leurs troncs d'asphalte emportaient nos ombres,
Tandis que le couchant tombait sous la pénombre.
Au loin, dansent cinq lunes dans l'espace,
L'horizon était d'eau, de ruisseaux, d'océans, sur leurs surfaces,
S'étaient gouachée la sinistre pâleur de ces astres,
Comme un suave linceul blanc.

Le monde parut gargantuesque à cette brume d'or,
Comme le génie se terre quand la paume dort
Comme les paillettes que la pluie aurait dissoutes.
Par centaines, les pavots drapèrent les bordures de notre route,
Et lorsque nous courrions, parfois, nos regards exaltés
Prenaient toutes ces fleurs pour des veines prêtes à éclater.
Les yeux portés vers les hauteurs nous laissaient contempler
Les nuées d'oies sauvages pénétrer les nuages,
Et se laisser dévorer,
Ainsi, sont les éclairs qui s'accouplent aux orages.



Au creux de cette vie, cet incessant et merveilleux voyage, nos yeux exultés
Comme deux poignées d'arc en ciel greffées au visage de la peur
Se tournèrent vers l'espace où vaquent les clameurs
A la recherche d'une Muse qui dans les limbes serait couchée.

Muse, que fait-on de ton rire?
Celui qui strie les chants d'insectes, broie les fruits trop mûrs?
Celui qui, ce soir, chaque soir, comme une armure
Se pose sur mon âme, juste avant de dormir. 

Extase.

A l'est, on dit qu'il soigne le malheur comme un frisson d'eau
Que tu jongles avec les lucioles, piétinant l'herbe folle de grands et beaux sauts;
Tu transes comme une onde, balbutiant des odes à tes dieux,
Brille dans ton oeil la lueur des cieux bleus
Aussi que tu vibres sous un hallelujah de comètes, d'os et de peinture, 
Tes yeux griffent l'Arbre de confettis en fruits ou de verdure
Bellement tu gargarises la musique dans ta gueule ,
Vers un ciel d'hémoglobine, où le soliste combat l' cri d'Mr Bungle. 
Tu te sens comme gitane, voluptueuse et grâce, tes pieds sont dans la boue,
Par derrière de ta rue, les sémaphores de voiture viennent t'habiller
D'or et de photons crépitants. Tu sèmes ton rire comme la dame son gibier
T'as les Balkans dans tes jambes à te faire volter comme un loup.

La lavande de tes veines sèche au feu des jades brillants.
T'as les tutus les banbans, chuku, chuchu pan-pan 
Plein d'astres qui chantent au coeur des tes paumes.
Aux noeuds de tes cheveux poussent des anémones.
Muse , qu'as-tu à nous dire?
Un Vase.

Un vase plein d'eau quand on a soif.


Adieu ma Muse, les pas nous ont mené,
Adieu ma Muse, marchent tes enfants.

Le jour tombe à peine, viendras-tu nous bercer?..
Auguste est ma peine sous ces voiles sanglants.






Je remarquai que nous n'avions plus de chaussures, plus de vêtements, plus de Raison, plus d'argent, plus de pendule, plus de ressources, plus d'organes, plus de corps, plus de besoins, plus de désirs, plus d'envies, plus d'espoirs, plus de nostalgie, plus de légitimité, plus de droits, plus de devoirs, Nus, plus de souvenirs, plus de vie, plus d'objets, plus de capitalisme, plus d'idéologie, plus de religion, plus de dictature, plus d'usure, ...nous étions nus, plus de travail, plus de musique, plus de beauté, plus d'humanité, plus de ranc½urs, plus de voisins, plus d'imagination, plus de soleil, plus de passion, plus d'aurores, plus de sommeil...et nos pieds, nos pieds!!
Sales, nos pieds de vagabonds, foulaient enfin pourtant le sol béni,
Le royaume tant espéré,
Que Dieu avait promis
.....
Ici.

Nous parlons au c½ur d'un désert de tempêtes, où le vent emporte le Satan et son fiel
Fait chuter les oiseaux et les étoiles du ciel,
Fait tournoyer les voiles des bateaux les plus solides
Des remparts, contemplons les plaines, la mer et le grand Vide.

D'abord ce vacarme étrange où les tornades de sable remplissent nos bouches de silence,
Vainement mes doigts arrachent mes cheveux pour que mes yeux puissent encore Te voir
Puis ça surgit comme un bouquet de signifiance,
Éclot en plein milieu du soir.

La Poésie n'a peut-être pas conscience, sais-tu, de tout avoir crée,
D'être ainsi une Mère qu'on dévore, insatiables et sauvages,
En son sein humide, où resplendit l'oiseau dans les ténébreux nuages,
Toujours sublime elle demeure en son corps décharné.
Elle ce vagissement du nourrisson venant de naître,
Et le râle douloureux d'un vieillard dans son lit,
La beauté des aurores, le baiser froid des hivers, les peaux que l'on mord,
Un bienfaisant silence transpercé d'effroyables cris.
Ma Muse, toi qui fit taire l'oiseau pour mon au revoir,
Jadis à la porte, de ce grand Palais,
Saurais-tu qu'en désespoir,
Ici, je t'écrirai ?
Poésie
Tu es sourde, mais ta voix par nous se heurte à tous les coins des rondes
Comme de géants mots d'amour qui toquent dans la tombe.
Puis quand la glace vient couvrir nos corps immobiles,
C'est dans la chair, les vers, et le renouveau qu'instinctivement,
Tu te meus, comme un fleuve très tranquille
Qui traverse le néant.

L'Univers s'éveille et s'endort dans la paume de mes mains,
L'Univers m'attriste et m'égaye, et je vis dans ses reins.

Le cosmos est un ventre de femme où naissent les planètes,
Les étoiles, l'herbe, tous les hommes et les pas des danseuses
La lune est très pâle, et ses rides creuses.
Le Soleil est un visage d'or poignardé de comètes,
Il y a des milliards d'Oiseaux qui le traversent, des feux de Bengale
Sur les rives des rivières, poussent des bambous enflammés,
Des Crocus humides, des bourgeons blancs et cent mille pétales
Qui se meurent à l'hiver, sous des vents enneigés.
Les Dunes des Déserts s'embrassent sous des pluies de soleil
Tandis qu'ailleurs, le monde se noie sous des tonnes d'eaux
Les feuilles sont d'émeraudes, de givre ou de vermeille,
Les Lierres sauvages, en silence, étranglent les arbrisseaux.
Les Lionnes dorment à l'ombre d'un Baobab,
Des grenouilles croassent dans l'étang d'à côté,
Un Tigre se meurt à la frontière du Penjab,
Grouillent les mille insectes qui vont le manger.
Les Volcans sont rouges et les océans sont bleus,
La cime des arbres tranchent l'infini des cieux,
Les éclairs sont de cuivre, et les aurores de bronze,
S'enlacent à jamais, nos étoiles et nos yeux,
Tandis qu'ailleurs, dans des temples des bonzes
Répètent sans cesse les mêmes chants pieux.
La nuit est un labyrinthe et ses murs sont opaques
Ses angles se meuvent aux haleines des Parques.

Absurde est ma Muse, qui allaite victimes et bourreaux
D'un même cri au corps sortent à milliards les échos.

Ainsi, tous nos gestes, toutes nos paroles, tous nos cris se confondent
En un espace infini où germent inutilement les fleurs les plus belles,
Où toutes les choses même les plus infimes sont fécondes,
S'épanouissent ensemble, immuables, mortelles.
Puis je suis là, une terre en friche dans un bol bleu
Je hurle « ma Muse» du vide dans les yeux.

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Lecteur apatride, en exil, sur l'heure, prend le regret pour habit
Avalons chaque table, chaque chaise, chaque nuit
Puisque c'est vainement que tout se dresse en rêverie.
Pour qu'entre chaque sanglot, et qu'entre chaque mouchoir
Qui s'envolent comme des colombes blanches dans la suie,
Il y ait juste une âme apportée sur le mandala de l'Histoire.
Autour de nous, les obus et les comètes explosent tour à tour,
Les vagues se déchainent, la terre se brise comme de l'argile
Ton c½ur en a fini de battre, ton regard est figé entre tes cils
Mais je te serre contre moi, mon tragique et mon unique amour,


Maintenant,
Tandis que les ombres et les spectres remplissent l'univers,
Que l'obscurité s'étend comme un bouquet de notes sur le sol,
Je reste à sourire, en embrassant furieusement tes lèvres molles,
A tes dents s'accouchent les prières.



Je parle, je parle mais....

...Mais peut-être sommes-nous en train de profaner quelque Palais divin ?
Lorsque nos yeux ici s'attardent au mieux d'accueillir dans le sein,
Cette Mère et ses frères qui bêle des fanges, des rues et des guerres
Nous avons remparts et murs ici, alors qu'elle dort la poussière.
Dona Dona, les veaux maigres sont à l'égout
A l'abattoir, finalement, on les a Tous menés,
Et dans les cloaques d'immobiles regards oppressés
Pendent vers le ciel au tronc de leurs flasques cous.

C'est un Sheikh qui tout en pleurant les enterre,
La lune est peinte sur son front,
Pendant qu'au Palais nous restons,
Et qu'il lave son frère.
Derrière ces murailles, Assim, tous les êtres chantent l'Humilité
Sommes-nous poètes ou lecteurs alors par manque d'Humanité ?
Toi qui es capable de sentir le soleil et le givre, le laid et le beau,
Tourbillon du monde qui souffre les plus faibles, ou les plus essoufflés
Dis-moi si de cet asile, à regarder de haut
Nous sommes preux humains ou lâches exilés ?


L'obus détruit le monde, l'écriture construit le ciel :
A la Violence qui saigne on engage : Et soi-même et le Beau,
A l'inaction, prête le travail, Au verbe, tremblent les échos
Grêles, balles et ferrailles ; ondes, bises et zonderziels.(1)


(1) sans âme, fantôme en néerlandais.






.
 
 

 

Tags : nature, Poésie., spiritualité, Dieu, Conceptions et visions personnelles, Pieux, Pieter Bruegel l'Ancien, la Tour de Babel, sinbad le marin, illustration, (1) zonderziel : sans âme fantôme en néérlandais, Structure et message en chantier, Métissage, Israel, Palestine, Poésie, Assim Waldaba le second, Temple, Réunis en un temple, Pays, Espérance, Réalité, Oppression, Illusions
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#Posté le samedi 15 octobre 2011 15:04

Modifié le mardi 26 mars 2013 08:17

Une grenouille sur un sac, au bord de l'étang, des pierres à chaque rive, comme des dents.
Des algues pour un ½il bleu, des poissons éventrent la surface puis disparaissent,
Toi, tu t'allonges dans l'herbe tu écoutes son chant, tu l'attrapes puis l'étrangle, en riant.
Les yeux de la grenouille virent au blanc, vient le néant qui  les caresse.
Près de l'eau où la pluie s'est vautrée hier, chaque centimètre est mouillé,
Des enfants jouent dans la boue, pendant que leurs mères parlent sur des chaises dépliées.
Il y a des femmes qui rêvent, fleurs à la bouche, cheveux où s'accrochent les brins d'herbe.
Tu es musicien, ta main glisse sur les cordes, le bois de guitare est imberbe,
Tandis que les mousses, le lierre, les toiles d'araignées couvrent toute la forêt :
Tant de lumière explose au miroir des rosées. Des étoiles sur les feuilles un matin d'été.
Tu te rêves astronaute, pour conquérir le soleil, un sourire aux lèvres.
Tu vois passer tant de monstres ici, et quelques lièvres :
Un marchand de fleurs, un jongleur, un bateleur, un cracheur de feu, un professeur :
Un enfant son sac contre son c½ur, c'est son premier jour d'école, il est 9h.
Tu oublies le temps qui passe, ta montre est écrasée sous la semelle de ta chaussure
Quelque fois tu te prends à rêver qu'un agressif serpent te morde à la figure,
Et que doucement, tu t'endormes sous les ormes rouges du soleil couchant
Qu'avant de mourir, tu contemplerais passionnément. 
Il me vient à mourir dis tu, car le c½ur ne semble plus vouloir se battre
Les veines qui le lient à l'âme gonflent à claquer des crasses du chagrin,
Sous un soleil pâle, gribouillé par l'automne,  le sanglot fait s'abattre, la nef sous le sein.
Tant qu'il neige, tant que tu pleures, toute chose a givré,
Les rires au vol s'éclatent au sol en des flocons de cristal
La Lune elle-même, liquéfiée, sur toi risque de tomber, d'arracher ton dernier râle.
Les yeux gorgés de neige, les lèvres brodées d'une mygale, tu le pleurais,
Lui, c½ur qui souffre et se meurt sans que tu puisses offrir des soleils
"Que j'entends tes faibles battements en moi comme à l'Eglise sonnaient, les carillons vermeilles.
Le c½ur est une  carcasse qui crève et sèche comme les ballons d'hélium,
Quand le désespoir s'attable et finit les restes ainsi qu'aiment faire les rats
Levant les bras vers ce ciel si sombre et si monotone, je me meurs avec un coeur froid."
 

Tags : Goya, Poésie., Tristesse.., Conceptions et visions personnelles, Pablo Picasso - Girl Before a Mirror
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#Posté le vendredi 14 octobre 2011 16:06

Modifié le lundi 28 novembre 2011 09:53


Tu te lèves le matin, avec le son de ton portable, il est 6h35, tu t'es offert cinq minutes de plus, même si t'es pas bien sûre que ça changera quelque chose. La pluie tape contre le toit, l'air est frais, tu remarques que t'avais oublié de fermer la fenêtre la veille, du coup, toute la pièce est embaumée de l'humidité du dehors. Une araignée à longues pattes tisse sa toile au plafond, au dessus de ton nez, t'es pas bien à l'aise qu'elle te tombe sur la figure, mais tu prends le temps de la regarder, il est déjà 06h37. T'enfiles des chaussettes qui trainaient au fond de la couette, celles que t'as dû virer pendant la nuit, t'as jamais pu supporter les chaussons, t'es déjà trop tête en l'air pour supporter qu'on t'éloigne du sol. Tu fermes la fenêtre, le froid te traverse, tu te prends à regarder dehors, tous les toits se ressemblent, et les toits c'est l'horizon à perte de vue. T'es comme programmé à agir ensuite, faut pas perdre la moindre seconde : t'avales ton petit-déj, toujours la même chose : deux barres céréales, un verre de jus d'orange, tu mets le bordel sur un plateau, t'allumes le pc, tu fous de la musique, puis tu te sapes avec les deux trois premiers trucs que tu trouves dans l'armoire. Y a des matins, tu sais, où moi je pourrais travailler pour un cirque tellement j'accumule les couches et les couleurs, mais je m'en fou parce que les gens n'ont pas assez de couille pour me le dire, alors je suis tranquille mine de rien. Tout en clopant la première cigarette de la journée, tu te mets les boucles d'oreille que t'as acheté y a deux semaines sur ebay, les ethniques, celles qui ont été fabriquées à Hong Kong pour seulement un euro. Tu consultes tes mails, tu traines jusqu'à la fin de l'album, tout en faisant ton sac de cours, tu réalises que t'as complet zappé le dossier à rendre, tu regardes à nouveau par la fenêtre, une mer d'ardoises brille sous tes yeux.
Tu prends la bagnole, mais t'avais pas de parapluie, alors les gouttes d'eau glissent sur ta frange et tombent sur tes joues, on dirait que t'as pleuré, tu peux le voir dans le rétro. Sur la route, tu te projettes la journée qui vient, tu montes le volume de la radio, tu vois à un virage cette petite fille qui n'a pas encore dix ans, qui marche toute seule sur le chemin de l'école, elle porte un cartable. Tu repenses aux infos que t'as entendu y a cinq minutes, sur les disparitions d'enfants, le procès d'un tel, la recherche d'un autre ; tu peux pas t'empêcher d'être minée, et de lâcher un « putain.. » consternée qu'on puisse encore laisser sa gamine se promener toute seule un jour de pluie, tôt le matin par les temps qui courent. Tu accélères, tu quittes l'agglomération, tu oublies la petite fille. Tu vas arriver en retard, comme presque tous les matins.
Tu te gares en trombe, après avoir galéré pour le créneau. Tu ranges tes clés dans ton sac, et alors tu vois passer ce couple qui fait du jogging, il est sculpté, elle est blonde. Cette fille voilée qui passe si discrètement près de ta voiture, et qui te jette un coup d'½il rapide, ce vieux monsieur que tu vois tous les jours promener son chien sur le campus. T'arrives au petit trot en cours, les autres sont en train de poser leurs affaires sur la table, le professeur ne te remarque pas entrer. Tu te poses dans le fond de la salle, parce que c'est là que tu as la meilleure place pour regarder dehors sans être vu.
....
Dehors, y a de gros chênes qui nous entourent, et des tapis de feuilles mortes le long des routes, sur les trottoirs. Dehors, y a ces étudiants qui passent, en groupe ou tous seuls, qui se ressemblent mais que je prends le temps de distinguer. J'écoute distraite, j'écris un peu, je me prends pour René, je ne l'étudie pas. La seule chose qui me fait dresser l'oreille, c'est quand on lit les textes en eux-mêmes, quand le professeur passionné se met à lire, et qu'il y met tout le lyrisme et toute la croyance qu'il porte à la littérature. Dans ces moments, je l'observe, et je m'imagine l'étudiant qu'il était, l'humain qui se cache derrière l'estrade. Y a une vocation palpable dans le métier de professeur, et une âme sensible pour ceux qui ont choisi de vivre avec la littérature. Je veux dire, j'admire sincèrement ces gens, qui ont choisi de passer leur vie à étudier un manuscrit du moyen âge juste par curiosité intellectuelle, ceux qui voyagent et goûtent toute leur vie les autres cultures, les autres horizons, ceux qui sont capables de parler des heures d'un bouquin, ceux qui passent l'autre partie de ce temps à en lire. Et, quand je suis là, au fond de cette salle, à les écouter lire, à les entendre penser le texte par leur diction, par leur rythme, par leur souffle, j'ai l'impression, moi aussi, de me sentir à mon échelle, touchée par la littérature.

...

Il est 10h, tu sors de cours, tu réalises que -bordel- t'as encore oublié de redescendre le plateau de couverts dans la cuisine ce matin, et là tu croises ce pote que tu vois généralement qu'une fois par mois car vos emplois du temps ne coïncident jamais. C'est pas un ami, c'est un pote de fac, un mec avec qui tu partages deux trois délires, mais t'as oublié d'où ils viennent, un mec pour fumer la clope, pour se plaindre des horaires, et parfois politique, parce qu'aujourd'hui, c'est impersonnel. Tu manges sur le pouce avec lui, il a le temps de te raconter deux trois conneries, puis t'enchaîne, une cuillère pour Ronsard, une autre pour la Grammaire, et le rot pour Sartre.
T'as eu le temps d'en savoir plus, de gober des phrases, de retenir des dates, et deux points de conjugaison. Tu peux réciter sagement, l'évolution étymologique du mot budget, tu peux déclamer maintenant les deux premières strophes par c½ur du Lac de Lamartine. Tu te sens moins léger, y en a d'autres qui diraient plus intelligents , mais non, pas si vite, la culture c'est un amas de choses dans la tête, des objets, qui n'ont de valeur que si on prend le temps de les ranger ; Et c'est là que réside le vrai travail.
T'achètes un café pour trente centimes à la machine dans le patio, il est 19h, y a plus personne dans les locaux. Quelques lumières venant encore de quelques salles, s'éteignent au fur et à mesure que le café refroidit. Y a des inconnus qui discutent sur un banc, t'entends le rire d'une fille qui te fait rire, c'est fou ce que la vie peut avoir de sublime et de grotesque. Tu vas jusqu'à ta voiture, y a plus le vieux, mais la vieille, sauf qu'elle, ici, elle mendie. Toi pour elle, tu es aussi un visage familier, une facette du décor, qu'on redécouvre, et qu'on oublie à nouveau. Aux infos du soir, une petite fille près de chez toi a disparu, c'est peut être pas elle, mais t'y penses même si tu n'arrives plus à te souvenir de ses traits.
T'arrives chez toi, t'as même plus faim, t'avales mais t'as déjà dans le ventre, toutes les émotions de la journée. Tu te démaquilles direct, t'enlèves le costume, et tu te poses, il pleut encore. Tu larves devant des séries, t'allumes un pétard, tu ouvres sans y croire ton agenda pour voir s'il y a du taff à faire, tu te re-dis merde « le dossier ! », tu te dis qu'il est trop tard, mais ça n'empêche pas que tu finisses la soirée à écrire, noircir des pages, pour faire passer la nausée. . Tout est immobile dans la pièce, les anges semblent passer. T'écoutes ce silence, et tu te sens bien. Il n'y a pas meilleur moment pour lire Rimbaud, penses-tu, et tu passes la nuit avec lui. 06h35, tes yeux sont collés, tu es pâle, tu as trop peu dormi....tu te rajoutes 20min, c'est pas grave, tu te dépêcheras.


Tags : texte, Conceptions et visions personnelles, poésie, journée, SuzyTheButcher?, Andy Warhol
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#Posté le jeudi 10 novembre 2011 15:40

Modifié le lundi 28 novembre 2011 09:51



Dans une petite entreprise du nord de la France, pas différente d'une autre, Pierre 43 ans, consultant financier depuis 20 ans vient de se faire virer. Depuis un an, il avait un compte facebook, qu'il consultait en moyenne 20 min par jour, et sur lequel il a eu la bêtise un jour d'écrire : « je m'emmerde » pendant une heure de travail. Son patron l'a vu : « mais t'en veux pas du travail ou quoi ? Mais je rêve ! » il a gueulé devant les collègues, juste pour l'humilier. Il aurait pu se contenter du moment où Pierre a du faire son carton de départ.
Pierre touche le chômage, il passe son temps sur internet à chatter avec des cons, parce que quand il cherche du boulot sur Linkdin, il voit que son patron l'a planté auprès des concurrents. Enfin, à l'autre bout de la France, une entreprise est prête à l'accueillir, elle est moderne, elle favorise les réseaux sociaux et créée des évènements facebook pour les membres de l'entreprise ! Sa femme le quitte, ça fait trop de frais de lâcher la maison comme ça, de se refaire une vie, en plus il y a encore des emprunts à verser.
Pierre 43 ans, divorcé, débarque dans la nouvelle entreprise, il se met célibataire sur facebook, vire les photos de son ancienne vie conjugale, reste juste ami avec ses deux enfants dont il consulte les profils trois fois par jour. On dit à Pierre de créer un blog, d'y mettre ses idées, se montrer nouveau, se montrer entreprenant. « Vous verrez comme vous serez accueilli par vos collègues ! Plus de mille personnes peuvent vous lire par jour!» L'entreprise de Pierre a en effet environ une centaine de sièges partout dans le monde, plus de trois cent mille employés, quelle famille! Pierre se trouve bête, il ne sait pas quoi dire, il ne sait pas penser, les seules choses vraies qu'il peut tirer de son expérience ne peuvent pas se livrer comme des papiers de mouchoir. Alors il s'invente un rôle, des vacances exotiques, un vocabulaire social, un sourire pour la foule, un autre lui civilisé, il se permet de taquiner parfois les collègues, car ceux-ci se targuent d'avoir le sens de l'humour.
Pierrre 45 ans, a rencontré une femme plus jeune que lui via facebook, elle aime les films de Woody Allen, a été en relation libre pendant sept ans, semble préférer le genre de soirées tranquilles entre amis dans un bar, et vote les verts en opinion politique. Lui, il ne marque pas sur son profil qu'il aime les pornos, même si depuis deux ans, c'est à peu près tout ce qu'il regarde, parce qu'entre les infos, les discours des politiques, et les policiers sanglants, il aime pas la télévision d'aujourd'hui. Dans les années 80, y avait les Inconnus et au théâtre ce soir, c'était autre chose qu'il pense, car au moins on s'amusait.

Pierre 47 ans se remarie, il devient beau-père d'une gamine de six ans qui n'aime pas son propre père et qui n'aime pas les enfants de Pierre, même si maintenant ils sont vieux et n'appellent jamais. Pierre regarde moins de pornos, et connait mieux l'étendue de l'½uvre de Woody Allen. Il aime sa femme, même s'ils ne se voient que le soir pour manger puis pour dormir. Parfois, la gamine l'appelle « papa ». Quelques fois, Pierre 48 ans, se rend aux évènements de son entreprise, il y croise Brigitte 30 ans qui se plaint toujours de pas trouver le bon mec, Cyril qui vient de faire son coming-out sur son profil twitter, et la nana un peu boulotte qui dit jamais rien mais que tout le monde connait parce que sur son blog, elle partage sa passion du tricot. Pierre 60 ans fait du bricolage, redonne du neuf à sa maison, tond le gazon, organise des soirées entre amis, se lance dans une collection de baïonnettes et bouquine davantage les articles sur la première guerre mondiale dans le Figaro. Il aime avoir du bon vin dans sa cave, du pâté reflet de France, et quand il a bien bu, se permet de dire ce qu'il pense. Sa nouvelle femme s'indigne avec de grands gestes :"Pierre voyons!"
Pierre 64 ans, à la presque veille de sa retraite se fait virer, il pense que c'est pour pas qu'on lui verse la retraite, il a vu un reportage à ce sujet sur Envoyé Spécial, mais ils disent que non, c'est parce qu'il a discriminé la boulotte sur son blog. En plus, elle est noire, alors forcément lui disent-ils, on peut pas laisser passer ça. « Une blague de très mauvais goût » lui lâche-t-elle au moment du départ. Il la déteste, tout ça c'est sa faute, qu'elle se regarde un peu la bouffeuse de macdo !
Y a la pension de l'ex-femme à payer, les chèques à verser aux enfants, les emprunts à rembourser, la nouvelle femme qui se plaint, la gamine qui le déteste, le chat qu'il faut euthanasier. Pierre larve devant ses écrans toute la journée, et parfois jusqu'à tard le soir: M6, chats politiques, forums, TF1. Sur le net, on le connait sous le pseudo Pierre-13, il aime s'engueuler avec les inconnus, et parler économie comme s'il était un spécialiste. Un jour, il a songé à écrire ses mémoires mais sa femme l'a raillé en lui lâchant un :"tout le monde s'en fou de ta petite vie d'ouvrier!".

Pierre 66 ans, paye comme il peut ses traites avec ce qu'il n'a pas reçu de retraite, plutôt son RSA. La maison est mal entretenue, sa femme continue les gardes de nuit à l'hôpital, elle rentre crevée, mange à peine aux repas mais se bourre de biscuits. Leur intérieur est envahi de posters d'Eddie Mitchell, c'est le seul homme qu'elle estime encore, qui la fait s'évader un peu. Dans sa jeunesse, ses chansons, c'étaient son premier baiser, ses premiers émois. Elle lui sort de temps à autre:"Pierre il faut que ça change tout ça, j'en ai marre, je vais me barrer", mais Pierre lui promet toujours des jours meilleurs, et puis elle de toute façon, a une peur phobique de se retrouver seule alors ça ne casse jamais tout à fait.
A l'heure du souper, Pierre, mangeant sa pizza froide, ou son plat surgelé réchauffé, aprèsl'unième gorgée de bière, regarde sur son écran plasma les différentes campagnes présidentielles, il pense que son choix est important. Il est capable de répéter brillamment les arguments et contre-arguments de tous les candidats, et reste persuadé qu'il s'agit là de sa propre réflexion. Pierre, aux prochaines présidentielles, votera probablement Fn, parce que le grand système lui a écrasé les pieds trop longtemps, tout en lui faisant croire qu'il était Unique, indépendant et libre. Il se rend compte aujourd'hui qu'il ne l'est pas, et que tant qu'il le croyait il avait été heureux. Alors au lieu de taper contre le grand système qui l'a manipulé, il va se lancer dans une croisade, contre ceux qui lui ont volé cette place dans une vie d'illusions. Il met j'aime à la page du front national, commente les actualités du parti, traîne sur youtube pour trouver des vidéos de Marine Lepen. Pierre sera peut être d'autant plus féroce dans ses opinions, qu'il sait au fond de lui, dans son insignifiance, qu'en tapant sur les minorités, faibles, sans moyen de se défendre, il est plus facile de gagner. Et il faut comprendre, que dans une vie d'échecs, le désir fanatique de briller un peu, d'exister enfin, n'est blâmable que si on a connu le même genre d'existence. C'est pourquoi, quand je vois Pierre, 67 ans, harassé par la vie, fatigué du Système, mettre son papier dans l'urne, je n'ai pas moins foi en l'Humanité, mais j'ai en revanche plus de rage contre la Société.


Tags : société, texte, Conceptions et visions personnelles, pauvreté, facebook, réseaux sociaux, twitter
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#Posté le jeudi 10 novembre 2011 17:05

Modifié le lundi 28 novembre 2011 09:51

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