
Je marche pépertuellement sur un tapis de tomates, à chacun de mes pas, j'écrabouille l'orbe des mondes, la saveurs des fruits ensanglantés. Ma mère me dit: "Regarde en haut, il y a ces cordes pour t'aggripper! A la force des bras, aucune maladresse ne peut...t'éclabousser ! Que j'ai de peine à ne pas glisser ! Et plutôt que d'être singe, à tirer les cheveux de Jésus, vois-tu, je crée des fils funambule, j'écris des fils pour parfois confondre le monde avec un champs de pavot ou la joue écarlate d'un fils que l'on aurait giflé. Après je sombre, face contre sol, mon visage est...embouillé. Rouge et molle, nourriture d'une seule, je dévore le monde comme de la purée. Pour le moment, j'ai le menton posé sur le bord d'argent de la fourchette que je viens d'y planter. Tantôt mon regard sur l'assiette, ou alors, paupières closes, ma chair rose a quelque chose de fruité.