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LafilledejaneEyre

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Création : 11/10/2011 à 15:12 Mise à jour : 03/08/2015 à 06:21

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1 article taggé hermétisme

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Je m'endors...

Mon coeur, c'est un petit poivron espagnol qui fait de la balançoire accroché à l'entrecôte poivre et sel du dîner. Mes veines, je les ai découpées dans les fraîches gentianes, un beau matin que j'étais dans les Pyrénées; et le sang qui y coule: L'avez-vous vu rouge? De l'hypocras fermenté depuis juillet dernier.

J'avance sur une route pelage de souris, bordée de rails où de grandes locomotives vont et viennent, violettes comme des carambars séchés. Fait curieux: les passagers dorment, dansent, dissertent sur leurs toits, d'autres y dînent, "Santé ! Monsieur, Santé! ", coupes de champagne, champagne sur les tôles, glisse, m'en voilà éclaboussée. J'aperçois que monsieur porte un chapeau grand style, un jean large bleu-marine, une canne longiligne qu'il serre fermement entre ses jambes, contre son buste. Paume sur pommeau.
Il fait terriblement chaud, sa main doit transpirer. Ce ne doit pas être confortable de voyager comme ça, à dos de train, sous cette chape brûlante en trois dômes, Troposphère incarnate, Stratosphère canyonique, Mésosphère vitreuse ; mais ais-je le temps de les en questionner? J'essaye.
Je hurle distinctement mon interrogation en six pieds, mais à peine ont ils songé à m'adresser un regard de contre-plongée qu'ils sont bien trop loin avec trop peu de temps pour le formuler. Je marche, la route est mauvaise, en dos de rat. J'ai connu pareilles nausées lorsqu'enfant aux tires-fesses je faisais des hauts et des bas. Je porte des tongs en métal, une petite jupe plissée orange, (12 euros), la poussière me sert de jarretelles. Mais où vais-je au juste? Il n'y a de panneaux que les gigantesques écrans publicitaires. Comptez vous acheter une imprimante?

Une autre locomotive passe près de ma route, à grande vitesse ! Je cours dans son giron, mouvements circulaires de mes articulations tels la machine. Je me souviens....elle n'est déja plus là...une femme opaque et diffuse comme un hologramme. Etait-ce pour me voir que son visage flottait sur les plaines ? Fantasmagorie !

Ses mains de chatons, poudreuses et fleuries agitaient un mouchoir origamique, de ces insectes, ailes froissées que seul le vent aide à voler. Elle semblait saltimbanquer, pétillant l'été, de son rire s'égrainaient des cohortes de lutins fous. - Piiouff, Schouuff, Hahaha -. De leurs parapluies noirs, ils colonisaient l'air tels de petits champignons toxiques, et je les voyais un par un descendre si gracieusement sur la terre. J'ouvrais mes bras pour eux, comme si j'avais pu entre mes bras créer un arc-en-ciel : CARAMEL, AMBRE JAUNE, ORANGE SOL, FUSHIA, AMARANTE, PURPURIN, NOIR CORBEAU !! Eclatées les pupilles, vis à vis le soleil, ma Dame ses cheveux roux, chignon de muffin, accueillaient les abeilles et les chants d'oiseaux. Sa peau, pleine de nervures et coccinelle d'un seul pois, cuivrée, avait des éclairs d'or et de vermeille. Voudrais-je vous suivre Madame ?

-Brigands arrêtez ce train ! -


Les petits lutins de son rire se sont posés enfin, et redressés à l'instant même où j'achevais ma rêverie libidineuse. Lorsqu'ils ont relâché leurs parapluies, ah, c'est en ligne droite que tous se sont dirigés vers le cosmos comme des satellites russes. Les lutins ? Ils sont une dizaine, pas plus hauts que mes genoux, armurés d'inox, heaumés de poëles et de casseroles, chacun d'eux me fixe d'un air perplexe et triste. Moi je m'agenouille, semblable à un prêtre devant ses saints. Je pensais m'adouber devant la matérialisation de son rire, et par son rire, devant elle. Mais nous n'étions pas faits pour rester ensemble. Et avant de me faire volte-face, crier sauvagement -SUR LA LUNE- et de disparaître, j'ai vu qu'ils m'ont salué d'un geste hiératique, doigts écarquillés, poignet souple, d'un sourire monstrueux. Mon front devint pâle quand à leur désintégration, le monde sua d'une blancheur extrême. Je fermai délicieusement mes paupières. En les rouvrant, le monde était nouveau. Je marchais mais sur les mains, rotules pliées, l'ombre de mes orteils escortait la trace des mes doigts. Partout, je dis bien partout, était couvert de fourmis rouges et noires carnivores. Leurs colonnes rouge puis noire, noire puis rouge faisaient du monde un gros zèbre grelottant. Même les locomotives qui passaient encore en étaient couvertes, même si les passagers eux, couchés et immobiles, empilés et dociles, faisaient de leurs toits des voûtes de temples hindous. Je ne pouvais garder les yeux ouverts, car mes iris les attiraient, comme toute fleur par sa sève invite au repas les insectes.

Et tandis qu'elles avançaient, crocs pointés vers le nord, en même temps que moi j'avançais comme elles, la nappe de l'horizon était tirée. Comme l'assiette, le bouquet, le couvert ou la tasse, je tremblais d'équilibre, lèvres pincées, afin qu'aucune fourmis ne puisse à défaut du souffle ou des entrailles, pénétrer ma bouche pour ce dernier râle que je voulais lâcher comme l'aveu que tout ceci était un rêve, et ma voix, ma dernière voix, un grappin pour ma réalité. Alors je continuais, même que la peau se troue, les oreilles bourdonnent, le ventre boue, mes ongles noircissent. Je continuais même si j'étais aveugle, et que j'avalais par ma gorge crevée leurs milliers de pattes acides, les phalanges bouffées, le coeur suffoquant. Au regret d'avoir si longtemps contemplé des voyageurs, sans jamais prendre un seul train.

Et pendant que le monde devenait un pérenne sifflement aigu, percusionné de chants grouillants, je revoyais ma Dame qui riais, j'entendais le rire de ma Dame, et pour mourir enfin dans ce rêve, c'est dans l'écho ému de ce rire, entrecoupé de crachats, qu'il me vint à souffrir pour une toute dernière fois, fourmis et joie dans une même bouche. "Hahh Hahh Hahh"


Tags : craquage, Je fais des rêves bizarres, Je vous jure que je vais bien, Ecriture automatique, Rêve, Songe, Morbide, hermétisme, seconde_peau_by_yinco
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#Posté le vendredi 04 mai 2012 14:49

Modifié le mercredi 06 juin 2012 11:41

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