Nuit boursouflée de nuages, cygne en plein envol, la grappe de ton souffle fait gonfler le ciel de ventres impétueux. L'orange des herbes, des roussies, des masques d'AUTOMNE, sont à cette heure-ci des champs de fourrure fauve, et des grands arbres voici les spectres ! Le temps avait passé ; le bourdon des éclairs poigna le cristal dans de grands jets enflammés, les CIELS étaient défigurés. Tout, comme la cloche de l'Eglise, le cri du chien, la grêle contre la vitre sonnaient en caetera, tandis que la nuit mouvait comme les écailles d'un reptile à l'orbe d'un beau sein. Nuit de médecine, incroyable gouffre trompeur, que le CLEPSYDRE remplit des sucs de ta peau ! Nuit brûlante, aux fronts des dormeurs, dont les paupières jaunissent sous tes dards fébriles, éclatés dans quelques bourrasques, jetés contre de la porcelaine ! Nuit malade, que les dieux poussent vers l'espace, en raclant leurs gorges de fumeurs, alors que j'hurle de te garder pour moi. Et tandis que poussent les dernières fureurs au crâne de mon ciel, une chevelure noire était passée.

Hauteurs-Atmospheriques, Posté le dimanche 17 juin 2012 03:12
Quel magnifique écrit... je me délecte de tes mots :) Malgré les incompréhensions que j'ai fasse à cet écrit dont je ne cerne pas l'histoire au complet, je me plais à lire ça, à lire tes phrases qui offrent à chacun une possibilité d'interprétation différente. C'est très beau, j'aime beaucoup. Je suis notamment plus "nocture", je l'apprécie donc d'autant plus !