
C'est sur la tête d'un oiseau que nous fuirons
Cette étendue d'eaux croupies par delà les bouteilles
Et dans l'ocre d'un soir, où s'embrassent les abeilles
Toujours transportées par les vents, nous partirons.
Nous trouverons ces mers de nuages et de constellations
Qui parfois surgissent comme les mâchoires de l'Océan
Et que ta paume les attire contre ton ventre, nous fuirons
Par delà les grises frontières encerclées du Néant.
Natasha, laisse ce mouchoir dormir sur ton bureau,
Egaye de tes mains le jeu des ombres blêmes et chinoises
Eteins la lampe à ton chevet puis ferme tes rideaux
Car nous fuirons je te le jure ces tuiles d'ardoises.
Souviens-toi comme les collines bordaient les chênes
De longs cils de plantes grasses, quand nous marchions
C'était ta jupe, en sa longue et vieille traine
Qui précédait toujours nos illuminations.
Natasha, ne pleure pas, car des jours heureux nous appellent
Et c'est à l'oiseau béni, endormies dans son aile
Que nous toucherons le bleu dont tu rêvais si souvent
Lorsque ta joue se posait sur moi, si doucement.
Quand tu rêves, tu as toujours les yeux qui pensent
Ah que j'embrasse si sensible tes paupières !
Les grilles de ton regard avec leurs lances,
Me percent au coeur toutes tes prières!
Pour que les processions inutiles des pauvres hommes
Se meurent oubliées sous les hâles de ton chapeau noir
Et que tes cheveux dans la brise d'automne
Etouffent le reflet des raisins noirs.
Natasha, nous survolerons le monde entier de ton rêve
Au travers des chants perçants de ta Balaïka
Car à présent tu dors, et moi je lève
Le soleil qui lentement te réveillera.
Cette étendue d'eaux croupies par delà les bouteilles
Et dans l'ocre d'un soir, où s'embrassent les abeilles
Toujours transportées par les vents, nous partirons.
Nous trouverons ces mers de nuages et de constellations
Qui parfois surgissent comme les mâchoires de l'Océan
Et que ta paume les attire contre ton ventre, nous fuirons
Par delà les grises frontières encerclées du Néant.
Natasha, laisse ce mouchoir dormir sur ton bureau,
Egaye de tes mains le jeu des ombres blêmes et chinoises
Eteins la lampe à ton chevet puis ferme tes rideaux
Car nous fuirons je te le jure ces tuiles d'ardoises.
Souviens-toi comme les collines bordaient les chênes
De longs cils de plantes grasses, quand nous marchions
C'était ta jupe, en sa longue et vieille traine
Qui précédait toujours nos illuminations.
Natasha, ne pleure pas, car des jours heureux nous appellent
Et c'est à l'oiseau béni, endormies dans son aile
Que nous toucherons le bleu dont tu rêvais si souvent
Lorsque ta joue se posait sur moi, si doucement.
Quand tu rêves, tu as toujours les yeux qui pensent
Ah que j'embrasse si sensible tes paupières !
Les grilles de ton regard avec leurs lances,
Me percent au coeur toutes tes prières!
Pour que les processions inutiles des pauvres hommes
Se meurent oubliées sous les hâles de ton chapeau noir
Et que tes cheveux dans la brise d'automne
Etouffent le reflet des raisins noirs.
Natasha, nous survolerons le monde entier de ton rêve
Au travers des chants perçants de ta Balaïka
Car à présent tu dors, et moi je lève
Le soleil qui lentement te réveillera.
