Tes paupières de chips paprika, quand sur la plage de sel, près de la mer en feu, tu dors, donnent envi d'être léchées. Tes ongles de coquillages brisés, par les pieds de l'écume, aux cous des créoles, tu mords, squelettes de seiche, arêtes iodées. Le sable pour paletot t'enrubannes et t'habille, princesse pauvre que l'ocre a drapée.
Angoisse d'un radeau, que les vagues égrainent, petit à petit, tu te démembres inlassablement. Tes dents ces petits cailloux polis, au bruit du roulis sous l'eau, à salive très blanche, parlent d'un rêve : des Bulles ! L'air n'est pas fait pour les bulles. Hé ! Il te semble vivre comme un corail à qui l'oxygène aurait manqué. Ton rêve ? ....celui des requins, derrière tes yeux de Billes noires, être mouvante, grande mâchoire, dorsale aérienne, voir dans la nuit, être le sang, répandre le cri : énorme bête à queue qui perce les écailles, tord toutes les armures. Tu t'imagines vivre parmi les chants de baleine, les hoquets des huîtres, les "blop" et les "schouf", les tressautements des nageoires, que ton ombre passe dans l'abyme comme un gigantesque échafaud. Tandis que t'agonise sur la plage, des milliers de vagues se sont ressuscitées. Le monde prédateur, tu te démantèles dans des cotillons d'écharpes et franges d'algues vermillons.
Toi le, Poisson de terre, dont les mots d'argent sèchent au soleil, qui étouffe, qui gigote, cils en S, bouche en O, et plantes de pieds toutes pliSSées : sur la plage un rêve encore une fois ne s'est pas exaucé.
Angoisse d'un radeau, que les vagues égrainent, petit à petit, tu te démembres inlassablement. Tes dents ces petits cailloux polis, au bruit du roulis sous l'eau, à salive très blanche, parlent d'un rêve : des Bulles ! L'air n'est pas fait pour les bulles. Hé ! Il te semble vivre comme un corail à qui l'oxygène aurait manqué. Ton rêve ? ....celui des requins, derrière tes yeux de Billes noires, être mouvante, grande mâchoire, dorsale aérienne, voir dans la nuit, être le sang, répandre le cri : énorme bête à queue qui perce les écailles, tord toutes les armures. Tu t'imagines vivre parmi les chants de baleine, les hoquets des huîtres, les "blop" et les "schouf", les tressautements des nageoires, que ton ombre passe dans l'abyme comme un gigantesque échafaud. Tandis que t'agonise sur la plage, des milliers de vagues se sont ressuscitées. Le monde prédateur, tu te démantèles dans des cotillons d'écharpes et franges d'algues vermillons.
Toi le, Poisson de terre, dont les mots d'argent sèchent au soleil, qui étouffe, qui gigote, cils en S, bouche en O, et plantes de pieds toutes pliSSées : sur la plage un rêve encore une fois ne s'est pas exaucé.

IlEtaitUneFoisYsambre, Posté le lundi 16 juillet 2012 14:17
Joli blog !