Des algues pour un ½il bleu, des poissons éventrent la surface puis disparaissent,
Toi, tu t'allonges dans l'herbe tu écoutes son chant, tu l'attrapes puis l'étrangle, en riant.
Les yeux de la grenouille virent au blanc, vient le néant qui les caresse.
Près de l'eau où la pluie s'est vautrée hier, chaque centimètre est mouillé,
Des enfants jouent dans la boue, pendant que leurs mères parlent sur des chaises dépliées.
Il y a des femmes qui rêvent, fleurs à la bouche, cheveux où s'accrochent les brins d'herbe.
Tu es musicien, ta main glisse sur les cordes, le bois de guitare est imberbe,
Tandis que les mousses, le lierre, les toiles d'araignées couvrent toute la forêt :
Tant de lumière explose au miroir des rosées. Des étoiles sur les feuilles un matin d'été.
Tu te rêves astronaute, pour conquérir le soleil, un sourire aux lèvres.
Tu vois passer tant de monstres ici, et quelques lièvres :
Un marchand de fleurs, un jongleur, un bateleur, un cracheur de feu, un professeur :
Un enfant son sac contre son c½ur, c'est son premier jour d'école, il est 9h.
Tu oublies le temps qui passe, ta montre est écrasée sous la semelle de ta chaussure
Quelque fois tu te prends à rêver qu'un agressif serpent te morde à la figure,
Et que doucement, tu t'endormes sous les ormes rouges du soleil couchant
Qu'avant de mourir, tu contemplerais passionnément.
ElricdeMelnibone, Posté le mardi 24 avril 2012 07:56
Cool.